La réduction à quatre cents exposants, à raison de deux envois maxima pour chacun, et un excellent accrochage, font du Xe Salon du dessin et de la peinture à l’eau – seuls l’huile et le pastel sont exclus – un rassemblement d’œuvres très lisibles (1).
Le circuit débute par une salle de dessins de nus de sculpteurs, croquis d’atelier ou modelés très poussés qui ne manquent ni de vérité ni de métier On débouche tout de suite après sur la couleur, avec Chariot, Despierre, Yankel, Breuillaud, Hilaire, Cornu, Pelayo, Hayden, Carréga. On a ensuite les dessins très fins de Brianchon, plus expressifs de Jansem. On retrouve Y. Aide, M. Bermond, de la Villéon, très aérée, et deux extérieurs, riches et frémissants, de Jacques Vallery-Radot. Teil juxtapose avec force et intelligence les taches de couleur ; à l’aquarelle, Pan Yu Lin a du charme.
A signaler un étonnant Théo Kerg. – carton nodule noyé dans la gouache. – amorce d’un bon panneau non figuratif, avec Ackerman, Argov, Goldkorn. Max Bucaille opte pour le fantastique, Tsamis pour la lumière, de même que Riera. Benn reste abonné à lui-même. Trêves aime les nus précis, et Magdeleine Vessereau les paysages qui ne le sont pas, tout en suggestions d’orientations Finesse géométrique et réticulée de ce Mailly
Enfin une salle privilégiée rassemble les noms de Braveer. Planson, Carzou, Segonzac, Aujame, Aizpiri, mais aussi Boitel, Bierge, Pressmane, Ciry, Bardone, Dauchot, Osterlind, etc.
(1) Musée d’art moderne de la Ville de Paris, avenue de Président-Wilson.